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| LA BATAILLE DES NATIONS - LEIPZIG - 1813 | |
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De Murat Officier de combat
Carnet militaire. Affecté : Etat-major
| Sujet: LA BATAILLE DES NATIONS - LEIPZIG - 1813 Mar 18 Aoû - 10:25 | |
| Les Coalisés ont un plan : foncer sur Leipzig afin de prendre l’armée française dans un étau. Napoléon, lui, veut concentrer ses forces afin de battre les deux armées coalisées l’une après l’autre, comme à Castiglione. Les Coalisés sont répartis en deux groupes : au Nord, Blücher et Bernadotte, avec environ 100 000 hommes; au Sud, Schwarzenberg et les 140 000 hommes de l’Armée de Bohême. Ils attendent des renforts dans les jours suivants. Les Français disposent d’environ 96 000 hommes. Une partie, sous les ordres de Ney, doit défendre au nord contre Blücher, tandis que Napoléon concentre ses corps d’armées au sud afin de défaire l’armée de Schwarzenberg. Le 16 octobre, vers 8h, l’Armée de Bohême commence son mouvement. Napoléon se trouve dans la bergerie de Meusdorff et observe les mouvements. Il voit trois colonnes principales, l’une le long de l’Elster, la seconde contre Wachau, et la troisième vers Liebert-Wolkwitz. Les colonnes de l’Armée de Bohême sont appuyées par 200 canons. Les Coalisés sont alignés comme suit : à la droite des Français, le général Kleist, le prince Auguste de Prusse, des bataillons russes et les cuirassiers de Levachoff; au centre, la colonne de Eugène de Wurtemberg et la division Klüx; enfin à la gauche des Français, la colonne de Gorchakow et la division prussienne de Pirch. Kleist attaque Mark-Kleeberg, tenu par les 8 000 hommes de Poniatowski. Poniatowski doit se replier devant la pression des 19 000 Coalisés. Augereau appuie Poniatowski avec son artillerie. Kleist poursuit alors vers Costervitz. Schwarzenberg fait passer la réserve autrichienne sous les ordres du prince de HesseHombourg. Ce corps s’installe sur la rive droite de la Pleisse, devant le village de Cröbern. Eugène de Wurtemberg et la division prussienne de Klüx se présente devant Wachau. Klenau arrive devant le village de Störmhal. Les Coalisés sont soumis au feu de près de 300 pièces d’artillerie, mais continuent à avancer, obligeant Napoléon à reculer. Après avoir pris Markleeberg, Klenau avance vers Dölitz, mais il est arrêté de front par les troupes de Poniatowski et chargé par la cavalerie de Milhaud. Les autres villages sont pris et repris par les Français et les Coalisés. Vers 12h, Napoléon tient les villages suivants : Liebert-Wolkwitz où se trouve Lauriston avec le Vème corps; Dölitz, tenu par Poniatowski, et Wachau, tenu par le duc de Bellune. Les Coalisés ont perdu environ 12 000 hommes, et les Français 6 000. Blücher arrive au nord en ligne de bataille. Il rencontre Marmont qui tient la ligne entre Mockern et Eusteritz. Des aides de camp demandent à Napoléon les deux divisions de Souham. Dans la zone de Lindenau, Bertrand est attaqué par Giulay. Macdonald attaque et débouche par Holzhausen. Napoléon juge que c’est le moment d’une contre-attaque. Il donne l’ordre à Oudinot de marcher sur Wachau avec deux divisions de la Jeune Garde et à Mortier d’avancer vers Liebert-Wolwitz avec deux autres divisions afin de prendre le bois sur la gauche du village. Voyant l’attaque de Napoléon, les Coalisés suspendent l’attaque dans la zone entre l’Elster et la Pleisse et envoie des renforts vers Wachau. Trente-deux pièces de l’artillerie de la Garde soutiennent l’attaque des quatre divisions de la Jeune Garde. Mortier avance, sort de Liebert- Wolkwitz et repousse Gortchakow vers Guden- Gossa. Rajewski vient soutenir Gortchakow avec les grenadiers de réserve. Macdonald, attaqué par Klenau, doit reculer devant le feu de l’artillerie coalisée qui est embusquée dans la redoute dite des Suédois. Macdonald envoie la division Charpentier pour masquer la redoute qui est enlevée par le 22ème léger. Murat reçoit dans son quartier-général des propositions des Coalisés : s’il quitte l’armée de Napoléon, son trône de Naples lui sera conservé. Murat envoie un messager répondre qu’il accepte. Mais, lorsque vers 15h, il reçoit l’ordre de concentrer sa cavalerie, il n’hésite pas à charger les lignes coalisées. Dix régiments de cuirassiers sont envoyés entre Wachau et Mark-Kleeberg. Près de 12 000 cavaliers chargent. Pajol est blessé à la tête de sa brigade. Une contre-charge des Coalisés oblige la 1ère brigade à se replier. Mais la 2ème brigade poursuit l’attaque et détruit la position coalisée. Manquant de soutien sur sa droite, elle subit l’assaut des cosaques de la Garde russe et doit se replier avec d’importantes pertes. Dans le même temps, les lanciers de la Garde et les dragons de la Garde, conduit par Letort, chargent à droite de Wachau. Il semble que le centre coalisé peut être détruit. | |
| | | De Murat Officier de combat
Carnet militaire. Affecté : Etat-major
| Sujet: LA BATAILLE DES NATIONS - LEIPZIG - 1813 suite. Mar 18 Aoû - 10:26 | |
| Mais apparaissent alors les réserves autrichiennes qui traversent la Pleisse : il s’agit de la cavalerie de réserve de Nostitz, les troupes du prince de Hesse-Hombourg et la division du maréchal Bianchi. Ils sont suivis par la Garde russe et les grenadiers autrichiens de Weissenwolf. La mêlée est générale. Rajewski est tué au milieu de son corps. Latour-Maubourg perd une cuisse, emportée par un boulet et le général Maison est blessé. Les Français conservent quand même le terrain. Le général Troubeskoï parvient à rallier le corps de Rajewski et la cavalerie de Nostitz, et attaque les Français de flanc. La cavalerie de la Garde russe, hussards et cosaques, attaque une batterie d’artillerie de la Garde. Elle est repoussée par les pièces mises en carré par Drouot.
La situation reste indécise. Les Français tiennent leurs positions : Victor à Avenhayn ; l’aile Lauriston et la cavalerie de Milhaud à l’aile gauche. Kleist ne parvient toujours pas à déboucher de Mark-Kleeberg. Les Coalisés font relever leurs troupes. Ainsi, Bianchi relève le corps de Kleist. Napoléon fait alors renforcer le corps de Poniatowski par la division Curial de la Vieille Garde. Celle-ci attaque le village de Dölitz et parvient à le reprendre. Près de 1 200 hommes sont faits prisonniers, dont le général autrichien Merfeldt. Vers 17h, Napoléon veut reprendre le village de Gulden-Gossa. Le général Maison, déjà blessé, entre dans le village suivi par Mortier. Barclay de Tolly, voyant le danger, envoie la division prussienne de Pirck et la Garde russe. Les deux unités reprennent Gossa. La situation reste là ; la canonnade dure jusqu’à 18h.
Au nord, Ney doit tenir devant la pression de Blücher. Il ne dispose que du VIème corps (divisions Compans, Joseph de La Grange et Friedrichs), de la division d’obervation de Dombrowski (deux régiments d’infanterie, deux régiments de lanciers) et du IIIème corps de cavalerie (divisions Jaquinot, Fournier et Lorge), soit 20 000 hommes, et de la division Delmas en réserve forte de 5 000 hommes. Blücher, entendant le canon au sud, force la marche. Il arrive vers 11h en vue de Leipzig et se heurte au VIème corps de Marmont. Il attaque le village de Möckern, point clé de la bataille du nord. Le 2è régiment de marine perd et reprend le village plusieurs fois. Devant la pression prussienne, Marmont fait effectuer un changement de front par brigade. Le 37ème léger et le 4ème de marine sont envoyés en défense du village. Au bout de trois heures de combat, Blücher n’est pas parvenu à déboucher. Les pertes sont lourdes. Les caisson de la batterie principale de Marmont explosent sous le feu de l’ennemi. Une nouvelle attaque française pour dégager la position est entreprise par les 20ème et 25ème provisoires, soutenus par le 37ème léger.
La cavalerie prussienne charge alors les positions françaises avec 6 000 cavaliers, mais le front ne cède pas. La division Delmas arrive en renfort. La cavalerie wurtembourgeoise charge les positions prussiennes, mais se replie rapidement en semant la panique dans les lignes françaises. Blücher envoie le corps de Sacken dans le trou. La division Compans doit se replier. Le corps de Marmont a tenu près de six heures à la pression prussienne. Au soir, Ney informe Napoléon qu’il doit se replier derrière la Partha. Les 25 000 Français ont résisté à quelques 60 000 Coalisés. Les pertes prussiennes sont de l’ordre de 10 000 hommes.
Dans la zone de Lindenau, le général Margaron, qui commande la ville de Leipzig, doit résister à une attaque sur ses arrières. L’attaque est menée par le corps de Giulay (15 000 hommes), le corps franc de Thielmann (3 000 hommes) et la division Lichtenstein (5 000 hommes). La cavalerie de Thielmann lance la première attaque soutenue par la division Lichtenstein. Il parvient, avec le soutien d’attaque de flanc, à prendre les deux villages de Leutsch et de Plagwitz, sous le bord de l’Elster. Après cette attaque, les Coalisés voient la division Morand en ordre entre Lindenau et Leipzig. Ils suspendent leur attaque. Bertrand lance alors ses réserves et oblige les Coalisés à se replier.
A la fin de la journée, l’Armée de Bohême n’est pas détruite. Le reste des forces françaises a maintenu ses positions, mais la pression des Coalisés est de plus en plus forte. Les Coalisés peuvent encore attendre des renforts, Bernadotte au nord, Colloredo qui est à Borna, et Benningsen à Naumhorf, tandis que Napoléon attend le corps de Reynier (15 000 hommes), mais composé de Saxons peu sûrs. Pour sa conduite dans la défense de Dölitz, Napoléon élève Poniatowski à la distinction de maréchal sur le champ de bataille. Durant la journée, près de 80 000 coups de canon ont été tirés. Les pertes françaises sont de l’ordre de 27 000 hommes, celles des Coalisés de 40 000 hommes. Napoléon commence la journée du 17 octobre en reconnaissant le champ de bataille. Les Coalisés attendent l’arrivée du corps de Benningsen pour reprendre le combat. L’Empereur des Français considère qu’il faut se replier. Mais il doit attendre le corps de Reynier et ne peut abandonner les 170 000 hommes qui tiennent encore des places fortes en Allemagne. Un combat oppose au nord la cavalerie de Blücher avec celle d’Arrighi.
Au début de l’après-midi, Napoléon demande à voir le général autrichien Merveldt, capturé la veille. Ce dernier était venu demandé l’armistice de Leoben en 1797. Napoléon lui fait des propositions de paix : il consent à rendre le Hanovre, en échange des colonies françaises, et les villes Hanséatiques. Merveldt lui demande également la Hollande, mais Napoléon refuse. Napoléon propose également une suspension d’armes, pour pouvoir discuter de la paix. Merveldt demande alors que les Français se retirent jusqu’au Rhin. Merveldt est conduit aux avants-postes alliés, afin de faire part des propositions de Napoléon. Benningsen laisse le corps de Tolstoy devant Dresde et avance vers Leipzig. Le corps de Colloredo et la division Bubna arriveront également dans la journée. Bernadotte promet d’intervenir si on lui laisse une journée de plus.
Le 18 octobre, Napoléon décide de replier ses armées de deux lieues afin de se rapprocher de Leipzig. Ney doit installer ses corps en face de Blücher sur la Partha, le VIème corps (Marmont) à Schönfeld, les IIIème (Ney) et VIIème (Reynier) le long de la Partha. Arrighi et Dombrowski tiennent les faubourg de Leipzig. Le quartier général de Ney est à Reidnitz. Le général Bertrand (IVème corps) tient la zone de Lindenau et la ligne de retraite des armées françaises. Bertrand est relevé par deux divisions de la Garde commandé par Mortier. Napoléon revient ensuite à son quartier général de Stoertlitz.
Vers 8h, l’attaque des Coalisés commence. La colonne de droite est constituée des corps de Klenau et de Benningsen. La deuxième est sous les ordres de Barclay de Tolly, avec les corps de Kleist et de Wittgenstein, avec en réserve la garde russe et la garde prussienne. La troisième colonne est commandée par le prince de Hesse-Hombourg, composée des divisions de Bianchi, du prince Aloys de Lichtenstein, du comte Weissewolf et du comte Nostitz. La division de Colloredo est en réserve. Chaque colonne est forte de 50 000 à 60 000 hommes, sauf celle de Benningsen forte de 70 000 hommes. Napoléon ne dispose que de 80 000 hommes dans la zone. Le corps de Poniatowski, fort de 7 000 hommes, arrête les avant-gardes des Coalisés à Dosen. Au centre, les Russes arrivent au village de Probstheyda, tenu par Murat, Augereau, Victor et Lauriston.
A gauche, Klenau, Benningsen et Platow tentent de déborder le corps de Macdonald (XIème corps). Macdonald se replie et s’établit à Stoertteritz et résiste aux assauts des Coalisés. Oudinot est envoyé en soutien de Poniatowski. Le prince de Hesse-Hombourg parvient à prendre Dölitz, mais il en est expulsé. La supériorité numérique des Coalisés oblige Poniatowski et Oudinot à se replier sur Connewitz. La cavalerie mène des contre-charges, et deux divisions de la jeune Garde soutiennent le repli.
Le centre de la bataille se situe dans le village de Probstheyda. Les Autrichiens tentent de prendre le village d’assaut, appuyés par la division prussienne de Klüx, de Pirch et du prince Auguste. Drouot établit l’artillerie de la Garde dans le village et pilonne les colonnes qui l’attaquent. Mais les Coalisés réussissent à prendre pied dans le village. Victor lance alors ses divisions en contre-attaque et reprend la position. Napoléon le soutient avec les divisions Friant et Curial de la Vieille Garde et le corps de Lauriston. Les trois divisions prussiennes réattaquent la position de Probstheyda et entrent de nouveau dans le village, avec le soutient de la division Ziethen. Mais, les tirs d’artillerie et les attaques françaises obligent les forces coalisées à se replier avec de lourdes pertes.
Bernadotte débouche au nord. Il a franchi la Partha avec 30 000 hommes. Blücher attaque en même temps dans la zone de Schönfeld. Marmont se replie devant lui. De plus, la cavalerie légère de son corps, constituée de Wurtembourgois et commandée par Normann, passe à l’ennemi. Puis, la cavalerie saxonne charge, mais au lieu d’attaquer les Coalisés, elle se retourne contre les Français. Enfin, les deux divisions d’infanterie saxonnes, qui attaquaient en compagnie de la division Durutte, en direction de Paundorf se retournent contre ses anciens alliés. Seul 500 Saxons restent dans les rangs français. Reynier est obligé d’abandonner Paunsdorf et de se rapprocher de Marmont. La division Delmas vient remplir l’intervalle abandonné par les Saxons. Bernadotte masse 150 canons pour appuyer son attaque.
Marmont manque de munitions. Il doit se replier face à la pression des Suédois et de l’armée de Blücher. L’aile gauche tient toujours, et le village de Schönfeld est pris et repris sept fois. Marmont est au centre de la division Compans. Le général Richemont, son chef d’état-major, est tué. Le général Levasseur est grièvement blessé. Marmont lui même est blessé d’un coup de fusil à l’épaule. La division Ricard parvient quand même à reprendre le village de Schönfeld. Mais les Français ne sont que 28 000 face à 90 000 Coalisés.
Bernadotte attaque les positions françaises, appuyé notamment par des fusées Congrève. Les pertes sont lourdes et il atteint Reudnitz, à deux kilomètres de Leipzig. Napoléon envoie la division de cavalerie de la Garde, avec vingt pièces d’artillerie. Les charges de la cavalerie de la Garde contre les forces coalisées attaquant le long de la Partha ralentissent leurs assauts. La Vieille Garde intervient alors pour boucher la position. Dans le nord, Marmont et Ney tiennent toujours le village de Schönfeld qu’ils ont repris une huitième fois.
A la fin de la journée, les Français ont reculé partout, mais ne se sont pas écroulés. Les pertes françaises ont été très lourdes. Les rapports sur la consommation d’artillerie sont accablants : 95.000 coups ont été tirés, il n’en reste que 16.000. En trois jours, quelques 220.000 coups d’artillerie ont été tirés. Dès le début de la soirée, Napoléon décide de décrocher vers Erfurt. Les bagages et les trains d’artillerie sont évacués dès le début de la soirée.
Le VIIème corps (division Durutte) a ordre de défendre les faubourgs de Halle, avec le soutien de la division Dombrowski. Marmont doit défendre l’est de la ville avec le VIème corps et une division du IIIème corps. Enfin, les corps Lauriston et Poniatowski doivent défendre le sud de la ville. Napoléon envoie des émissaires dans les places fortes, et notamment Dresde, pour que les garnisons évacuent les villes. Dans la nuit, les corps ne servant pas à la défense de la ville commencent à évacuer.
Au matin du 19 octobre, Napoléon demande à Mortier de se diriger rapidement vers Lützen avec les deux divisions de cavalerie légère et une division d’infanterie. Il rencontre Poniatowski : «Prince, vous défendrez les faubourg du midi». «Sire, j’ai bien peu de monde», répond le maréchal. «Eh bien ! vous vous défendrez avec ce que vous avez». «Ah Sire, nous tiendrons ! Nous sommes tous prêts à périr pour votre Majesté». Vers 9h, Napoléon vient voir le roi de Saxe pour lui faire ses adieux. L’Empereur conseille à se dernier de négocier avec la Coalition. Les forces françaises défendent les faubourgs de Leipzig, afin de permettre le repli de l’ensemble de la Grande Armée. Le VIème corps est en réserve dans les vergers derrière la barrière de Schönfeld ; la division Marchand du corps de Marmont défend la porte de Halle ; la division Ricard défend la porte de Schönfeld, se liant au XIème corps qui défend la porte de Dresde. La défense est acharnée, mais les Coalisés avancent par le sud.
La division du prince de Hesse-Hombourg presse Poniatowski dans les faubourg de la Perters-Thor, et les divisions de Kleist et de Wittgenstein attaquent la barrière de Windmühlen. Klenau et Benningsen sont devant la barrière de l’hôpital. Les Français sont acculés. Le général Girardin est chargé de demander à Macdonald d’envoyer une de ses divisions à Augereau. Mais il ne peut envoyer qu’une brigade hessoise, qui se tourne contre les Français. Les lignes françaises sont désorganisées. Une partie des troupes se retire par l’unique pont, dans une grande confusion.
Napoléon quitte Leipzig. Il donne à Macdonald le commandement des VIIème, VIIIème et XIème corps avec ordre de tenir la vieille ville pendant au moins 24 heures. Napoléon s’installe à Lindenau. Le pont a été miné par les Français, mais une manoeuvre hâtive fait que ce dernier est détruit avant que les dernières troupes françaises aient pu le franchir. Il reste dans la ville les débris du corps de Reynier, de Poniatowski et de Lauriston. Le maréchal Poniatowski, blessé deux fois, tente de s’enfuir à la nage avec une partie des Polonais de son corps. Il se noie dans l’Elster. Augereau et Victor passent la rivière sur un pont de fortune. Macdonald parvient également à s’enfuir par ce pont, alors qu’il est pris à parti par des tirailleurs coalisés. A 14h, les combat cessent. Près de 80 canons et 12 000 hommes sont restés sur la rive droite de l’Elster aux mains des Coalisés. Le roi de Saxe est prisonnier de guerre.
Les pertes françaises s’élèvent à 20 000 tués dont le maréchal Poniatowski, les généraux Vial, Rochambeau et Delmas. Les maréchaux Ney et Marmont, les généraux Souham, Compans, Latour-Maubourg, Maison, Frederics ont été blessés. Les généraux Lauriston et Reynier, et les généraux de division Charpentier, Rosniki, le badois Hochberg, le prince de Hesse-Darmstadt, les généraux de brigade Aubry, Bertrand, Dorsenne, Etzko, Coulomy, Bronikoski, Malakowski et 23 000 hommes sont faits prisonniers. Au total les Français ont perdu près de 50 000 hommes.
Les Coalisés ont perdu 35 000 tués et 45 000 blessés. Le général autrichien Giffeng, les généraux russes Schewitz, Neweroski, Revren, Linders, Hume, Mantufels et Kodaisen ont été tués.Dans la nuit, les Français passent le col de Lindenau. Il ne reste que 60 000 hommes, composés en grande partie de la Garde et des corps de cavalerie. | |
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