Les Marechaux de NAPOLEON
Jean Lannes (surnommé le ROLAND, L'AJAX, l'ACHILLE de l'armée imperiale), Duc de Montebello , prince souverain de Sievers,Jean Lannes était un des généraux les plus audacieux et les plus doués. NAPOLEON disait de Lannes " Je l'ai trouvé pygmée et je l'ai laissé géant".
LANNES, MASSENA et DAVOUT étaient les plus grands chefs militaires de l'époque excepté l'Empereur et aussi le remarquable WELLINGTON coté anglais.
Jean Lannes est né le 10 avril 1769, de Jean Lannes, trafiqueur, c'est-à-dire marchand de biens à une échelle modeste, et de Cécile Fouraignan. Cinquième enfant d'une fratrie de huit (il a quatre frères et trois sœurs). L'aîné, Bernard, fut doté d'une bonne instruction, entra au séminaire et devint prêtre. Jean fut mis en apprentissage chez un teinturier. Il apparaît dans l'histoire, officiellement, avec un grade de sous-lieutenant de grenadiers par élection, en 1792. Comme l'accès à des grades élevés ne se faisait qu'en fonction de la position sociale, il est peu probable qu'il l'ait obtenu d'emblée. On suppose donc qu'il a eu un engagement antérieur : soit qu'il se soit engagé dans l'armée, et qu'il l'ait quittée à la suite d'un duel, soit qu'il se soit engagé en 1791 dans la garde nationale de Lectoure. Ayant une première fois quitté l'armée, il fut exhorté par un marchand drapier nommé Guilhon, à y retourner.
Comme bon nombre de ses camarades, il rejoint rapidement le 2e bataillon de volontaires du Gers basé à Auch pour compléter son instruction, puis au camp du Mirail près de Toulouse, où il côtoie Augereau, alors adjudant-général, c'est-à-dire colonel d'état-major. Il est donc élu sous-lieutenant de ce bataillon le 20 juin de cette même année. Ce bataillon est affecté à l'armée des Pyrénées orientales. À la mi-mai 1793, le jeune sous-lieutenant se fait remarquer au poste de Saint-Laurent-de-Cerdans, proche du col de Coustouge. Les Gersois à peine arrivés sont délogés et mis en fuite par les Espagnols. Jean Lannes, dont c'est le baptême du feu, les harangue avec ardeur et réussit à rallier les fuyards pour retourner à l'offensive. Surpris, les Espagnols sont culbutés.
Il montre la même ardeur dans la suite des opérations, notamment à la bataille de Peyrestortes, et est promu lieutenant le 25 septembre 1793, puis à peine un mois après le 31 octobre, capitaine.
Il participe ensuite activement aux combats de Port-Vendres puis à Banyuls où il est blessé. Jean Lannes est envoyé en convalescence à Perpignan. Durant cette période, l'armée française subit de lourds revers ce qui conduira le général Basset à lui envoyer une dépêche.
Jean Lannes, qui n'appréciait pas spécialement l'inaction, accourt pour recevoir le commandement de l'avant-garde française à la prochaine bataille : Villelongue. Longtemps indécise, la bataille tourne à l'avantage des Français quand ceux-ci prennent d'assaut une redoute puissamment fortifiée sur laquelle butait l'armée française, et l'empêchait de prendre la ville.
Ce succès lui vaut d'être nommé chef de brigade (équivalent de colonel sous la Révolution) peu de temps après le 23 décembre 1793. Sa blessure n'est cependant pas guérie et après ce succès il doit regagner Perpignan pour finir de la soigner. Il y rencontre sa première femme Jeanne-Joseph-Barbe Méric, souvent surnommée Polette, fille d'un riche banquier. Le mariage a lieu le 19 mars 1795.
Le 15 avril 1796, Bonaparte le remarque au cours de la bataille de Dego, où Lannes s'illustre dans un combat acharné à la baïonnette pour la prise de cette ville. Il est nommé peu de temps après chef de brigade par Bonaparte. Il prend le commandement d'un régiment de grenadiers et est le premier à passer le Pô, aux environs de Plaisance, puis à la bataille du Pont de Lodi, 10 mai 1796, s'avance en tête de ses troupes, sur le pont contre l'artillerie autrichienne. Il fait preuve encore une fois d'un courage exemplaire au cours de la bataille de Bassano du 7 septembre. Il est blessé le 15 septembre à Governolo et Bonaparte demande ensuite à ce que lui soit donné le grade de général de brigade.
Le 14 novembre 1796, Bonaparte remarque une nouvelle fois le courage de Lannes au cours de la bataille du Pont d'Arcole où celui-ci, bien que blessé, re-motive les troupes mises en difficulté par les Autrichiens et lance une contre-attaque qui permet d'éviter que Bonaparte ne soit fait prisonnier. Il totalise lors de cette bataille trois blessures.
La deuxième campagne d'Italie terminée, Bonaparte nomma Lannes chef de la garde consulaire, avec mission d'en faire le plus beau corps d'armée de la République. Il y réussit, mais dépassa de 400 000 francs la somme qui lui était allouée pour cette tâche, faisant confiance à Bonaparte, qui lui avait donné l'assurance que rien n'était trop beau pour la garde. Bonaparte le somma alors de rembourser la somme, sous peine de passer en conseil de guerre. Il fut sauvé par Augereau qui la lui préta. Bonaparte l'envoya tout de même au Portugal, en tant qu'ambassadeur. Face à la forte influence anglaise qui prévaut à Lisbonne, Lannes eut une réaction peu diplomatique, il rentra à Paris. Puis, retourné à son poste, il finit par retourner la situation en sa faveur. Il obtint un traité fort avantageux pour la France.
Peu après le coup d'État de Bonaparte, Lannes s'était marié à une jeune fille, issue d'une vielle famille bretonne. Elle s'appelait Louise-Antoinette Scholastique Guéhéneuc. Il formèrent un couple heureux et eurent cinq enfants qui s'appelaient Napoléon, Alfred, Ernest, Gustave et Joséphine.
En 1804, Lannes fut nommé maréchal et peu après rentra du Portugal. À partir de 1804, le maréchal Lannes commande le 5e corps de la Grande Armée.
Lors de la campagne qui déboucha sur Austerlitz, Lannes et Murat prirent le pont de Vienne sans qu'une goutte de sang ne soit versée, en faisant croire au Général d'Auersperg qu'un armistice avait été signé. Pendant la bataille d'Austerlitz, il s'illustra en écrasant le corps d'armée russe du prince Bagration, à la gauche de l'armée française.
Lors de la campagne de Prusse de 1806, Lannes permit à Napoléon de gagner à Iéna en l'informant de la découverte d'un sentier menant au Landgrafenberg, hauteur surplombant les positions prussiennes
Après la victoire de Iéna comme après celle d'Austerlitz, les russes se présentent face aux français, prolongeant de fait la guerre en Europe. A l'instar de la campagne de 1805, ils se présentent en deux groupes, d'une part, les troupes de Benningsen fortes de 60 000 hommes se portant vers la Vistule, d'autre part, les 40 000 soldats du général Buxhoewden, suivant d'assez loin. Nous sommes en novembre 1806, et tandis que Benningsen se porte vers Varsovie, Lannes et son cinquième corps se trouvent à Thorn, sur la Vistule.
Ce corps réunit, comme à Austerlitz , la première division de Suchet composée des brigades Claparède, Reille et Vedel et la seconde division du général Gazan avec les brigades Graindorge et Campana. A cela, il faut ajouter la cavalerie du général Treilhard, les deux divisions d'artillerie de Foucher de Careil ainsi que le parc de réserve et le génie sous les ordres du colonel Dode, soit en théorie les 21 000 hommes dont il disposait à Saalfeld et Iéna moins les pertes. On estime alors qu'il dispose d'un peu moins de 18 000 hommes
FRIEDLAND
Son plus grand exploit militaire
Le 13 juin au matin, Lannes part en direction de Friedland et dans l'après midi, il rencontre l'ennemi : le 9ème de hussard a été chassé devant Friedland par une cavalerie nombreuse. Il informe l'Empereur de la présence des Russes. Au soir du 13 juin 1807, la garde impériale russe soutient la cavalerie et le général russe s'installe à Friedland. N'ayant en face de lui que le corps de Lannes, il projette de l'écraser et d'attaquer les Français de flanc pour rejoindre ensuite le corps de Lestocq, qui se trouve vers Koenigsberg.
Voici Lannes aux prises avec la force principale de l'ennemi. Napoléon, mis au courant par Lannes, commence à concentrer ses troupes alors que Bennigsen pense encore que les Français marchent vers le nord, en direction de la mer. N'ayant pas assez d'hommes pour occuper Friedland ou pour s'assurer le contrôle des ponts, Lannes ne peut empêcher les Russes de se déployer autour de Friedland et de passer l'Alle. Ce passage, nous allons le voir, constitue finalement une bonne chose pour les Français.
A trois heures du matin, le feu démarre, ce 14 juin. Tandis que les Russes commencent à se déployer dans la plaine, l'artillerie placée sur le plateau de Posthenen tient les premiers bataillons russes à distance.
A l'aile droite, les bataillons placés dans le bois de Sortlack arrêtent toutes les tentatives de l'infanterie russe, et quant à Grouchy, il interdit les passages aux forces ennemies entre le bois et le centre français, grâce à la promptitude de sa cavalerie. Se voyant stoppés sur leur gauche, les Russes qui se déploient en plaine grâce à des ponts supplémentaires jetés sur l'Alle, se tournent alors vers la gauche du dispositif français, et se concentrent vers le village de Heinrichsdorf que Lannes a volontairement laissé libre, faute de troupes.
Pour contenir l'avancée adverse sur sa gauche, Lannes fait passer Grouchy de l'aile droite à l'aile gauche.
Mais l'ennemi est lent à se mettre en place, et alors que la menace du nombre se fait de plus en plus forte, Lannes reçoit fort à propos les renforts de la grosse cavalerie de Nansouty, 3 500 hommes qui se place à gauche du dispositif français.
Quant Grouchy arrive lui aussi à gauche, il constate que le village de Heinrichsdorf est occupé et que les cavaliers de Nansouty se sont repliés. Le risque est grand pour Lannes de se faire tourner par sa gauche. Cela fait quatre heures que les Français font face à l'ennemi et Grouchy, après avoir rallié à lui Nansouty, enlève, grâce à une charge formidable, le village de Heinrichsdorf.
Pour soutenir l'effort de sa cavalerie sur son aile gauche, Lannes dépêche la brigade Albert de la division Oudinot qui prend position dans le village d' Heinrichsdorf. La contre attaque de la cavalerie russe vers Heinrichsdorf étant stoppée puis repoussée par les cuirassiers de Nansouty, les Russes marquent alors un temps d'arrêt tandis que la division Dupas du corps de Mortier puis la division Verdier de Lannes rejoignent les affrontements entre neuf et dix heures du matin, les français comptent alors environ 27 000 hommes.
La division Dupas se place entre Posture et Heinrichsdorf, alors qu'au centre, Oudinot résiste habilement à la pression russe. Quant à la division Verdier, elle fut divisée en deux colonnes susceptibles d'intervenir là où il y aurait nécessité. A l'aile droite, les combats se sont intensifiés, c'est maintenant toutes l'armée russe de Bennigsen que Lannes supporte, et si les Russes contrôlent le village de Sortlack, les tirailleurs postés en face du village, sont toujours maîtres du bois, secondés par les colonnes de la division Verdier.
La droite du dispositif tient. A gauche, dans la plaine de Heinrichsdorf, Grouchy résiste de manière remarquable à la cavalerie russe de sorte que le contrôle de la plaine de Heinrichsdorf nous est assuré. Ainsi, de trois heures du matin à midi, Lannes a contrôlé et retenu le déploiement de plus de 70 000 Russes avec en fin de matinée, 27 000 hommes, et cela sur un front de plus de 5 kilomètres. Au sud comme au nord, les positions clefs sont toujours tenues par les troupes de Lannes.
Le génie tactique de Lannes
« Pour pallier son infériorité numérique, Lannes combat tout en manœuvres savantes et judicieuses. Profitant de la hauteur des seigles, des bosquets d'arbres et des inégalités de terrain, il ploie ou déploie ses bataillons dont les mouvements sont montrés ou dérobés à propos. Grâce à ce stratagème, Lannes parvient à faire croire aux russes que ses forces sont plus importantes qu'elles ne le sont en réalité. Toutefois, le refoulement de l'adversaire ne se fait qu'au prix de lourdes pertes et le maréchal presse l'Empereur d'arriver.[…] Lannes lance alors un nouvel appel à l'aide : « Crève ton cheval, Saint-Mars, dit-il à son aide de camp, pour rapporter à l'Empereur que c'est l'armée russe tout entière que nous avons sur les bras. » »
Devant la résistance des Français, Benningsen tergiverse, doutant des forces qu'il a en face de lui. Cela laisse le temps à l'Empereur de rejoindre Lannes un peu après midi. Pendant 11 heures, Lannes a contenu l'armée russe toute entière. Et celle-ci est déployée devant Friedland.
Justement, Napoléon comme Lannes comprend très vite les conséquences d'un tel déploiement. D'une part, les russes combattent dos à un fleuve très sinueux et leur point de retraite se trouve dans un méandre de l'Alle. Mais en plus, la plaine de l'Alle est coupée en deux par le ruisseau du Moulin qui forme ensuite un étang. Par extension, les communications d'une aile à l'autre sont compliquées pour les Russes.
Napoléon prend ses dispositions, Lannes se concentrera au centre, sur sa gauche, Mortier et Grouchy, et sur sa droite Ney et la division Dupont. La réserve est formée par le corps de Victor et par la garde.
À cinq heures, les Français sont en place et passe à l'attaque. C’est à Ney que reviennent l'initiative et l'objectif de couper la retraite des russes en prenant Friedland et ses ponts. Et malgré la très vive résistance des troupes de Benningsen qui semblent se ressaisir à mesure que le danger augmente, le maréchal Ney, soutenu opportunément par Dupont, entre dans Friedland où les combats font rages. Tandis que le centre français a résisté aux assauts russes, Napoléon fait entrer en action la gauche française et ainsi refermer le piège sur Benningsen. Mortier progresse rapidement tandis que la droite ennemie recule, un instant, les Russes croient pouvoir reprendre Friedland mais partout, la Grande Armée fait pression et il n'est plus question de retraite mas de déroute
Le bilan de ce combat est édifiant : entre 23 et 25 000 tués ou blessés alors que du coté français, on compte environ 10 000 hommes hors de combat. Les Français se sont même offerts le luxe de ne pas faire tirer deux divisions ainsi que la garde.
Trois jours plus tard, Lannes écrit à sa femme :
« Nous avons eu une bataille comme il n'y en a jamais eu. Il est incroyable le peu de monde que nous avons perdu et incroyable ce que les Russes ont laissé sur le champs de bataille on évalue leur perte à plus de vingt mille hommes. Je me suis battu avec mon corps d'armée depuis une heure du matin jusqu'à huit heures du soir, sans perdre un pouce de terrain. Enfin, ma chère Louise, mes troupes se sont couverts de gloire. L'Empereur a fait la plus belle manœuvre qu'il soit possible. »
Dans une lettre datée du 22 juin 1807 et adressée à l'Empereur, il précise sa vision de la bataille de Friedland :
« L'ennemi n'eut pas de meilleur succès dans plus de trente charges d'infanterie et de cavalerie qu'il fit sur toute l'étendue de notre ligne; partout et toujours il fut écrasé par un feu terrible d'artillerie et de mousqueterie, et souvent reconduit à la baïonnette. Ces efforts de courage et d'opiniâtreté de nos troupes devant une armée aussi formidable, qui avait trois fois plus de cavalerie que nous, et au moins deux cents bouches à feu en batteries, sont dus en grande partie à l'importance bien sentie du poste qu'elles défendaient et à la confiance que leur inspirait l'arrivée prochaine de Votre Majesté à la tête de son armée.
En 1808, Lannes accompagne Napoléon à l'entrevue d'Erfürt. Il est ensuite envoyé en Espagne où il reste auprès de Napoléon, afin d'être envoyé sur toutes les situations critiques.
Il est assez difficile d'évoquer la carrière militaire de Jean Lannes sans étudier la guerre d'Espagne et en particulier le siège de Saragosse tant cet événement a marqué l'esprit du duc de Montebello. La nature du siège de Saragosse est assez unique dans l'épopée impériale. La singularité de ce siège se trouve dans le fait qu'il est plus que militaire, il est politique dans la mesure où, au delà des forces armées présentes dans la ville, ce sont les habitants, femmes et hommes ainsi que les religieux qui vont donner une dimension supérieure au combat.
De même que la campagne espagnole rêvait un caractère particulier par rapport aux autres campagnes napoléoniennes, le siège de Saragosse est remarquable par son intensité et par son horreur. En cela, on peut parler de guerre intégrale, dont certains aspects rappellent nos guerres contemporaines, certains parallèles sont même faits avec Stalingrad !
la bataille d'Essling
la prise de Ratisbonne, c'est la bataille d'Essling. Le 22 mai, alors qu'il est sur le point de vaincre les Autrichiens près de Vienne à Aspern-Essling, il reçoit l'ordre de s'arrêter par suite d'une rupture du ravitaillement. Lors de cette courte accalmie, il se promène sur le champ de bataille avec son ami le général Pouzet, qu'il connait depuis seize ans ; celui-ci est tué sous ses yeux, atteint à la tête par une balle perdue. Bouleversé, Lannes s'éloigne du cadavre et va alors s'assoir sur une petite butte. Là, un petit boulet de trois livres, après avoir ricoché, vient le frapper à l'endroit où ses genoux sont croisés.
Sa rotule gauche est brisée, les os sont fracassés, les ligaments, déchirés et les tendons, coupés. L'artère poplitée est rompue. Quant à la jambe droite, elle a le jarret déchiré. Transporté sur une île du Danube, l'île Lobau, il y est amputé de la jambe gauche par Dominique-Jean Larrey, le chirurgien de la Garde. Après quatre jours, où l'état du maréchal parait satisfaisant, donnant à penser qu'il allait survivre à l'opération, Lannes est pris brutalement de fièvres et de délires. Son état s'aggrave et aucun des médecins présents, Larrey, Yvan, Paulet et Lannefranque, ne peut le sauver de la gangrène qui s'est déclarée. Le 29 mai, Napoléon, extrêmement affecté, restera une demi-heure au chevet de son ami. Jean Lannes meurt dans la nuit du 30 au 31 mai, à cinq heures quarante cinq. Son corps est inhumé au Panthéon. Sa veuve, dame d'honneur de l'Impératrice Marie-Louise, refusera tout nouveau mariage.
Lannes a démontré des qualités d'attaquant (Saragosse, Montebello), de chef d'avant-garde (Friedland, Aspern-Essling) ou de manœuvrier (Ulm, Iéna) qui en font, avec Davout, l'un des meilleurs commandants dont ait disposé Napoléon. Son courage physique, ses capacités de meneur d'hommes, son attention au sort de ses soldats le faisaient adorer de ses troupes. D'un tempérament susceptible et coléreux, fier de son franc-parler, il a eu maintes disputes avec Napoléon à qui il a dès 1805 recommandé une politique de paix. Les deux hommes sont toutefois restés amis jusqu'au bout et Napoléon fut très attristé par la mort prématurée du Maréchal (qui n'avait que 40 ans). Selon un témoin, l'Empereur pleura lors du dîner.
Comme plusieurs maréchaux sortis du rang (Augereau, Oudinot, Lefebvre…), il déteste la Cour impériale qui le lui rend bien. Fait duc de Montebello puis prince de Sievers, il refuse toujours de porter ce dernier titre, préférant sa vie de famille à l'idée de se prendre pour un prince. Il demeure cependant d'une fidélité sans faille à la personne de Napoléon qui savait pouvoir compter sur celui que ses soldats appelaient le « Roland de l'Armée ». Lannes est jusqu'à sa mort le seul des maréchaux à tutoyer son Empereur
Grade Maréchal d'Empire
Service 1792 - 1809
Faits d’armes 1796 : Bataille du pont de Lodi
1796 : Bataille de Bassano
1796 : Bataille du pont d'Arcole
1800 : Bataille de Montebello
1805 : Bataille d'Ulm
1805 : Bataille d'Austerlitz
1806 : Bataille d'Iéna
1806 : Bataille de Pułtusk
1807 : Bataille de Friedland
Distinctions Grand aigle de la légion d'honneur
Commandeur de l'ordre de la Couronne de fer d'Italie
Grand-croix de l'ordre de Saint-Henri de Saxe
Duc de Montebello
Prince de Sievers
Hommage Son nom est inscrit au côté Est de l'Arc de triomphe de l'Étoile
Source Wikipédia
Davout