Bonjour à tous ! Je vous présente une petite biographie du maréchal d'Empire, De moncey. Son château n'est pas très loin de chez moi. Il est comme moi originaire du Doubs, près de Besançon.
Jeannot-Moncey ( duc de Conégliano), officier général et législateur, né à Moncey (Doubs), le 31 juillet 1754, du “sieur François-Antoine Jeannot (Moncey) et dame Marie-Elisabeth Guillaume”, mort à Paris le 20 avril 1842 ; embrassa la carrière militaire en 1768 comme volontaire dans le régiment Champagne-infanterie, sortit de l’armée en 1772, reprit du service le 8 avril 1774, comme gendarme, compagnie dite des Anglais jusqu’au 15 août 1776 ; passa, le 16 août 1779, sous-lieutenant dans le corps d’infanterie de Nassau-Siégen et devint capitaine, le 1er avril en 1791, dans le 5e bataillon de chasseurs.
Le 26 juin 1793, il fut promu chef de bataillon de la 5e demi-brigade d’infanterie légère à l’armée des Pyrénées-Occidentales, s’y distingua particulièrement à l’affaire des Aldules et à la défense du camp d’Hendaye, puis fut blessé légèrement à Roncevaux.
Ces beaux faits d’armes le firent nomme général de brigade, puis, le 21 prairial an II, général de division ; il exécuta très heureusement les mouvements qu’il avait conçus, occupa la vallée de Bastan, Fontarabie, Saint-Sébastien, se signala au siège de Toulon et devint, le 30 thermidor an II, commandant en chef, remporta la victoire de Villanova.
En l’an III, il commanda l’armée des Côtes de Brest. Accusé de royalisme, le Directoire le révoqua ; il vécut deux ans dans la retraite, puis fut rappelé à l’activité le 16 fructidor an VII. Au moment de la campagne d’Italie, en l’an VIII, il reçut l’ordre d’amener 20.000 hommes de l’armée du Rhin par le Saint-Gothard. Après la bataille de Marengo, il occupa la Valteline, et à la paix de Lunéville, il commanda les départements de l’Oglio et de l’Adda.
Après avoir accompagné Bonaparte dans les Pays-Bas en l’an XI, il fut élevé au maréchalat le 29 floréal an XII, nommé grand cordon de la Légion d’honneur le 13 pluviôse an XIII, puis créé duc de Conégliano le juillet 1808 : prit part, cette même année, à la campagne d’Espagne, et, en 1809, occupa la province de Valence, et se distingua au siège de Saragosse, puis rentra en France en 1811.
Il ne participa pas à la campagne de Russie qu’il n’approuvait pas, mais reçut le 14 janvier 1814, le commandement en second de la garde nationale de Paris. Dans cette circonstance Moncey montra beaucoup de courage, à la tête de quelques milliers d’hommes seulement et qu’il disposa sur les hauteurs de Belleville et des Batignolles, il tint pas mal de temps contre l’enenmi, beaucoup plus supérieur en nombre, et se battit avec une réelle bravoure sur la place de Clichy
. Après la capitulation, il rassembla aux Champs-Elysées les débris de sa petite armée et les conduisit à Fontainebleau, et de cette ville il adressa son adhésion aux Bourbons. Louis XVIII le maintint comme inspecteur de la gendarmerie et le nomma chevalier de Saint-Louis, puis pair de France (4 juin 1814)
. Au retour de l‘île d’Elbe, Napoléon maintint Moncey comme pair de France, mais il n’exerça pendant les Cent-Jours aucun commandement actif. Louis XVIII, de retour de Gand, raya Moncey de la chambre des pairs.
Nommé, en août 1815, président du conseil de guerre, chargé de juger le maréchal Ney, il refusa cette fonction par une lettre adressée au roi, ainsi conçue : “Sire, placé dans la cruelle alternative de désobéir ou de manquer à ma conscience, j’ai dû m’en expliquer à Votre Majesté. Je n’entre pas dans la question de savoir si le maréchal Ney est innocent ou coupable ; votre justice et l’équité de ses juges en répondront à la postérité qui pèse dans la même balance les rois et les sujets.
Eh quoi ! le sang française n’a-t-il pas assez coulé ?… etc. ” Pour cet acte de courage, Moncey fut naturellement suspendu de ses fonctions et enfermé à Ham. Mais Louis XVIII, quelque peu honteux, le fit sortir de sa prison et le rétablit, le 14 juillet 1816, dans ses honneurs et dignités, et le rappela à la chambre des pairs le 5 mars 1819. L’année suivante, il devint gouverneur de la 9e division militaire.
En 1823 il prit part à la guerre d’Espagne et fut mis à la tête du 4e corps, envahit la Catalogne, batit Mina et s’empara de Barcelone et de Tarragone. Nommé, en 1833, gouverneur des Invalides, il occupa ce poste jusqu’à sa mor