Débriefing :
On m'appelle pour une partie contre un autre clan. Tout de suite on me met au parfum : ces gars là c'est du sérieux et faut pas déconner. La map c'est plaine syrienne, l'artillerie y a toujours un rôle crucial ça tombe bien c'est no fix arty / max 4 riffle.
Contrairement aux conseils de mes camarades, je décide de prendre tout de même un canon de garde de 18 livre en plus de mes 2 obusiers. Je suis arrivé en dernier, je vais me retrouver sur les flanc, le dénivelé y est faible. Je décide de placer le canon au centre et mes obusiers sur les flancs façon De Lattre. Dans la petite forêt au bord de ma zone, je cache 2 chasseurs à cheval.
Début de partie, j'apprends que je suis face à un certain Gary, un dangereux me dit-on. Lui aussi a pensé comme moi : faible dénivelé => canons. 3 artilleries de 6 livres. Entre lui et moi, une zone très plate et deux oasis à gauche et à droite. Comme recommandé, je place un de mes obusiers derrière l'oasis à ma droite, d'où j'ai bon espoir qu'ils tireront sans risquer d'être touché et que Duroc pourra couvrir. Ces deux idées se vérifieront tout au long de la partie.
Les canons de Gary sont tenus à distance par cette menace et celle de l'artillerie de garde. Il tentera de les mettre hors jeu dans un duel d'artillerie sans réel succès. Après quelques échange de tirs sans véritable effet, je décide de me focaliser sur ses troupes.
Gary va avancer ces tirailleurs et essuyer une première volée en avançant. Tout en effectuant cette avancée, ses dragons vont contourner l'oasis à ma gauche. La menace est bien présente, je déploie sur mon flanc gauche ma garde à cheval et ma garde suisse en réaction. Duroc m'envoie un groupe de dragon.
Voyant un chemin ouvert, j'envoie mon autre garde à cheval contourner l'oasis de droite et prendre ses canons de flanc. Pour une raison que j'ignore ça ne fera pas fuir les chevaux et l'intervention de deux dragons mettront fin à mes espoirs de mettre hors jeu son artillerie. J'ai perdu une cavalerie pour rien. Je constate alors que me tirailleurs perdent le combat en dépit de la chaux qui arrose les fusiliers adverses. Mes chasseurs à cheval vont entrer en scène. Sortant des bois, ils tenteront de décharger une volée sans succès. Gary a vu la manoeuvre a temps et les a fait se replier au pas de course. Ils se prendront tout de même les tirs de mes tirailleurs dans le dos. Je rapatrie dans le bois mes chasseurs avant qu'ils ne prennent de tirs également. Une belle occasion vient d'être manquée.
Je décide alors de forcer le jeu. J'arrête de bombarder avec mon canon ses fusiliers mais m'en prend à ses dragons. Après quelques pertes, voyant que c'est mauvais signe. Il lance son infanterie de ligne, beaucoup plus nombreuse que la mienne mais de moins bonne qualité (logique face à des belkeleys) dans une attaque en V. Je vais tenter de reculer mes canons et obusiers mais un bug va les maintenir sur place. Las, je recule et épouse la forme de son attaque pour ma défense. Deux belkeley à droite et deux à gauche. Ayant l'habitude de jouer avec peu d'infanterie de ligne (les belkeleys ça coûte cher), j'emploie une tactique dont le concept est emprunté à Niam des {(666)} et remanié à ma sauce que j'appelle tactique de la fenêtre (qui diffère de la technique de la triple ligne infanterie légère - infanterie lourde - dragons que d'autres joueurs plus ordonnés que moi pratiquent). Cette technique consiste à laisser entre deux infanteries de ligne un trou au lieu de présenter une ligne fermée, par cette "fenêtre" un ou plusieurs groupe de tirailleurs peuvent tirer en toute sécurité grâce à leur portée supérieure. Cela me permet ainsi de tenir une ligne aussi large que mon adversaire tout en pouvant soutenant le tir sur une seule unité (celle généralement celle face au trou). Seul bémol, si on me prend par derrière les tirailleurs sont condamnés.
N'ayant pas de victoire certaine au tir, Gary va tenter de me déborder avec sa cavalerie et je ne vais pas le voir. Heureusement, les dragons de Duroc vont soutenir l'échange de feu (à leur désavantage, c'est du 4 vs 1) et en venir au sabre. Le remarquant enfin, je donne l'ordre de la charge. Le combat est violent. J'en met en fuite deux mais les pertes sont lourdes. Le combat au sabre se poursuit.
Dans le même temps, je remarque que ma ligne d'infanterie gauche en fenêtre n'est pas à la bonne hauteur, sacrée bourde. Un de mes belkeley a pris très cher à 3 vs 1 sans être soutenu par l'autre régiment. Je le replie et j'engage ma garde suisse en remplacement avec mon général dedans. Sur la droite tout se passe bien désormais mais le combat risque d'être long avant la déroute suédoise et ma gauche a cruellement besoin d'aide. Je crains, d'après les pertes, de voir ma cavalerie s'enfuir et me faire attaquer par derrière (ce qui est fatal avec la fenêtre). Je réajuste manuellement le tir de mon obusier droit (qui n'avait pas été menacé et n'avait pas bougé) sur la ligne gauche. Le régiment de belkeley amoché se retrouve alors à la pointe du V et fait face à deux infanteries de ligne. L'une d'elle a essuyé précédemment les tirs de ce régiment. Je laisse un échange de tir se faire et à la 3eme salve, pendant qu'irlandais et suedois rechargent j'ordonne la charge à la baïonnette sur le groupe le plus amoché (à gauche).
Je connais la puissance des belkeley au corps à corps. Je sais qu'ils l'emporteront mais je crains que l'autre régiment les prenne à revers. Par chance les suedois de gauche, bousculés s'enfuient quasi immédiatement. J'ordonne à mes tirailleurs de mitrailler le groupe de droite. Les irlandais poursuivent les fuyards et reviennent prendre le 2eme groupe par derrière. Pris en étau entre balles et baïonnettes ce deuxième régiment de suedois ne fait pas pli. A la pointe du V où j'étais en mauvaise posture précédemment c'est désormais la débandade bleue. Fort de sa victoire à la baïonnette, le régiment lâche une salve à droite puis revient faire pleuvoir la mort sur le flanc droit suedois (respectivement la partie gauche du V pour moi). Un déluge de chaux et de plomb s'abat sur les malheureux. A ma droite, le combat est remporté. La déroute de l'infanterie est définitivement suedoise.
Sentant son combat fini, Gary va alors replier ses canons, abandonner le combat de cavalerie et la faire déferler mes tirailleurs et obusiers. Ma cavalerie va les poursuivre, mon régiment amoché va tenter de les arrêter, sans succès. Les pertes d'infanterie légère seront fortes et mon obusiers intact immobilisé. Coup de force de Gary, il réussit à rappatrier au centre ses dragons sans trop de pertes.
Je vais alors porter secours à Duroc qui ne s'en sort pas trop mal pour l'instant mais risque d'être en difficulté sur sa gauche, mon obusier, toujours très bien placé, fera pleuvoir la mort blanche sur les gardes polonais. Mes belkeleys du flanc droit, fort peu amochés (ils ont remporté le combat contre une ligne supérieure et deux lignes normales), vont faire rempart de leurs corps aux dragons états-uniens en une ligne magnifique (tirs simultanés et tout, c'était très beau).
Au détour d'un oasis, alors que j'essayais de prendre par derrière Hardy, Gary va mettre en déroute d'une salve ma cavalerie survivante. Ce sera sans incidence sur la suite, car le grand Oudinot venait lui aussi de vaincre son adversaire. Pris en étau et désormais en sous-nombre les gardes polonais opposeront une belle mais vaine résistance.
Sujet: DRAGONS vs TKJ 
Ven 25 Déc - 23:35
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