LES GENERAUX DE NAPOLEON – GENERAL CAMBRONNE (1770-1842), COMTE D’EMPIRE
« LA GARDE MEURT. ELLE NE SE REND PAS. »
(Waterloo – 18 juin 1815)
Cambronne (Pierre-Jacques-Etienne), officier général et législateur, né à Nantes (Loire-Inférieure), le 26 décembre 1770, de « noble homme Pierre-Charles Cambronne, négociant, et de dame Françoise Adélaïde Druon », mort à Nantes le 29 janvier 1842 ;
entra dans l’armée en 1792 comme grenadier dans le 1er bataillon de Maine-et-Loire, fit les campagnes de l’armée du Nord, à celles des Côtes de Brest, de Cherbourg et de l’Ouest, était capitaine de carabiniers en l’an III passa à l’armée de Rhin-et-Moselle, servit en l’an VI à celle d’Angleterre et en l’an VII à celle du Danube, fit partie en l’an XII et l’an XIII des troupes rassemblées au camp de Saint-Omer où il reçut la décoration de la Légion d’honneur, se signala plus tard à la bataille d’Iéna, fut fait officier de la Légion d’honneur et fit la campagne de Pologne ;
partit pour l’Espagne, prit part à tous les combats de 1809, 1810, et 1812, fut promu colonel major du 3e régiment de voltigeurs de la garde, se montra très brave à la bataille de Hanau (octobre 1813) et fut nommé général de brigade.
En 1814, Cambronne fut bléssé quatre fois, tant à Craonne que sous les murs de Paris ; puis il accompagna à l’Île d’Elbe l’Empereur déchu, revint avec lui en France, s’empara, le 5 mars 1815, du pont de la citadelle de Sisteron, et fu nommé, le 1er avril, grand officier de la Légion d’honneur ; fut créé comte de l’Empire et compris parmi les pairs de France.
Le 18 juin 1815, à Mont-Saint-Jean, son régiment fut presque entièrement détruit. Entourés par les anglais et sommé de mettre bas les armes, les braves du 1er régiment de chasseurs à pied préférèrent une mort glorieuse et Cambronne tomba lui-même grièvement blessé. Le général anglais qui commandait leur cria : « Braves français, rendez-vous !… » Cambronne répondit : « MERDE»
Fait prisonnier et conduit en Angleterre, il écrivit à Louis XVIII pour obtenir la permission de rentrer en France, et n’ayant pas reçu de réponse, il prit le parti de s’en passer ; il rentra fut arrêté et conduit à Paris, puis traduit devant le 1er conseil de guerre, prit pour défenseur Berryer qui, dans une émouvante plaidoirie, parvint à le faire acquitter ;
il se retira à Nantes dans sa famille. Présenté un an après au duc d’Angoulème, ce dernier le fit réintégrer sur les contrôles de l’armée, fut décoré de l’ordre de Saint-Louis et créé vicomte par Louis XVIII et nommé au commandement de la 16e division militaire à Lille ; et fut admis à la retraite le 15 janvier 1823. La ville de Nantes lui éleva une statue.
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