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| Sujet: Batailles des Pyramides Jeu 13 Jan - 11:10 | |
| [img] [/img][img] [/img] Bonaparte, fort de ces victoires remportées en Italie, est dangereux pour le Directoire. Très populaire, surtout chez le petit peuple parce que sortit du rang, il est capable à tout moment de renverser le gouvernement corrompu, d'autant qu'il a le soutient de l'armée. On lui propose d'envahir l'Angleterre. Il sait que l'opération est risqué, du moins pas avant d'avoir détruit la flotte anglaise, chaque jour plus redoutable. Il lui vient alors une idée qui lui restera toute sa vie : affaiblir l'Angleterre "économiquement". Il sait que la Grande-Bretagne vit surtout du commerce (et du pillage...) de l'une de ses colonies, l'Inde. "La route des Indes" est le chemin le plus emprunté par les commerçants, il suffirait de la couper. Les directeurs donnent leur accord, pensant être débarrassés de Bonaparte pendant longtemps. Napoléon prend avec lui les meilleurs soldats, celui qu'il a connu en Italie, mais aussi ceux des armées du Nord, très expérimentés par plus de 6 ans d'affrontements ininterrompus. Il embarque aussi avec lui des savants, des mathématiciens, des géographes, des historiens, et des spécialistes de l'Egypte (Champolion sera présent lors de cette expédition). Les trois-cents navires nécessaires à l'embarquement des 30 000 hommes ainsi que le matériel font une escale nécessaire sur l'île de Malte. L'escadre française échappe de peu à la flotte anglaise, commandée par l'amiral Nelson. L'expédition d'Egypte arrive sans encombre à Alexandrie. Les musulmans ont trop confiance dans leur armée pour attaquer les français pendant le débarquement. L'armée française, maintenant parfaitement organisée, se dirige vers le Caire où attendent les arabes mamelouks de Mourad Bey, leur chef. L'issu de la bataille, si elle est française, se conclura par la prise du Caire. Napoléon a bien étudié ces mamelouks : de fiers cavaliers, très puissants et habiles, des sabreurs implacables. La seule solution qui se présente est celle de la formation en carrés, méthode améliorée de l'armée romaine antique ! Un carré de 2000 hommes de côtés, répartis sur 5 lignes, trois mobiles et deux statiques, en soutien. La charge, pourtant rapide et puissance, se heurte contre ce mur de tirs et de boulets qui s'abat sur les pauvres cavaliers comme un éclair. Mourad Bey cherche à se replier, en bon ordre, et galvaniser ses troupes pour lancer une seconde attaque. Mais il avait oublié la présence du général Desaix au sud de ses positions. Les ennemis sont divisés et écrasés séparément, suivant la méthode chère à Napoléon. Le frère du général mamelouk, Ibrahim Bey, voyant la scène de l'autre côté, attend prudemment, puis ramène les fuyards après la bataille. La victoire est totale, et jamais Napoléon n'eut aussi peu de pertes : les français ont 40 morts et plus de trois cents blessés contre... 20 000 mamelouks tués, 10 000 blessés ou fait prisonniers. Mais une mauvaise nouvelle, survenue le 1er août, va ternir cette superbe aventure égyptienne... |
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